Apnée mortelle . [libre ... hum hum]

Je marchais en direction du lac , bien que je n'en ais pas vraiment envie. Aurora guidait mes pas , veillant a ne pas pouvoir me detourner de l'etendue d'eau glacée. Elle m'avait deja amené ici plusieurs fois a des fins differentes, pour me torturer. La seule chose a laquelle je n'avais pas eu le droit c'était a la noyade. Son esprit peu creatif pour ce qui est de l'art et plus que doué pour ce qui est de me faire froler la mort. Je suis pire qu'un chat, moi ce n'est pas huit fois que je peux mourir mais éternellement. Empoisonnée, etouffée , emprisonnée sans nourriture j'ai tout eu. Je connais tout les recoins de la mort et mieux encore je sais aussi ce qu'est une resurection. Un battement de coeur, alors que tout vas mal, qui permet de s'en sortir et de vivre. Se sentir respirer de nouveau , revivre tout en sachant pertinement que demain vous allez revivre la même chose. Ma condamnation m'as rendue légerement epicurienne, j'aime sentir le vent sur mon visage, les ronces qui m'écorchent les pieds, les orties qui me grattent. C'est douloureux mais c'est réel. Se sentir mourir c'est juste froid et ça donne une mauvaise odeur. L'eau semble hostile, sale et imbuvable. En réalité, elle a un gout agreable ... je l'ai deja bue jusqu'a tomber son l'effet de la saleté. J'enlève mes vetements et me tiens quasiment nue dans la brise. Mes sous-vetements fin ne suffisent pas a me tenir chaud. Heureusement, il n'est même pas six heure et personne ne sort avant sept heure ici. Soudain, mon pied glisse. Un bleu de plus pour quelqu'un qui n'arrete jamais de tomber involontairement ce n'est qu'un detail. La morsure du froid sur la peau c'est autre chose. En fait, c'est si froid que c'est saisissant. Finalement mon ancienne amie est plus imaginative qu'on ne le croit. Morte par hydrocution, y'en a-t-il deja eu? Mon coeur cesse de battre et je tombe comme une masse molle. Je suis molle. Noir complet dans ma tête , après les quelques hallucinations habituelles. Et puis retour en acceleré , de nouveau a la surface, debout et habillée. C'etait desagreable mais rapide. J'entend des pas derrière moi et je stresse. Les gens sont bien plus affolant que les tentatives de meurtre.

dans le monde

La personne qui vient de s'asseoire un peu plus loin ne m'est pas inconnue mais je ne me souviens plus ou je l'ai deja vu . Elle ne semble pas avoir remarqué ma présence ce qui me rassure. D'un côté, mon corps a appris a se faire discret. Mon coeurs ne depasse jamais les soixante-dix battements , même dans les pires moments. Ma respiration est lente et régulière . Je suis toujours legèrement amorphe , contrairement a ce que le reste des habitants de cette ville peuvent croire. Avec mes cheveux en bataille et l'air ahuri que j'arbore en permanence, on a finit par croire que j'étais une furie. Si seulement les gens prenaient la peine d'essayer de me comprendre , ou simplement de me parler ... Comme cette femme . Elle m'ignore sans raison la plupart du temps et dieu sais que je la croise souvent. Une idée me vient soudain. Toutes les deux au bords du même lac , dans un périmètre reduit, osera-t-elle faire la sourde? Je detesterais . Aurora m'as deja fait subir de telles souffrances. Avancer vers un homme charmant pour faire connaissances, dire une phrase banale et être acceuillie par un silence de mort... Enfin, j'essaye quand même. Je marche vers l'endroit ou elle s'est accroupie , et dès que je suis suffisament près , je prends la parole. Aurora ne peut pas me faire rater mon coup cette fois, puisqu'elle n'est pas au courant ...

- Bonjour !

Je m'en tiens la. On vas vite voir si elle reagit. En attendant, je m'assois a côté d'elle dans l'herbe mouillée par la rosée. Je n'aime pas tellement les matins, mais celui ci est si agreable...